EVOLUTION DU PROCESSUS EN "CONSTELLATION"
Une démarche
Dans le cadre du processus qui a conduit au développement de la méthode CONSTELLATION et de la création d'un logiciel éponyme,un atelier de réflexions a été monté afin de :
- recueillir les commentaires des clients utilisateurs de CONSTELLATION
- analyser les suggestions proposées
- définir les axes de développements futurs
- mettre en place un schéma directeur de développement
L'objectif de ce post est de présenter les réflexions liées aux suggestions proposées afin de dégager des lignes forces.
Pour mémoire, CONSTELLATION a été conçu pour soutenir les équipes projets face à une difficulté de coordination lors de situations complexes. Le processus a été envisagé dans le cadre d'un axe vertical. L'approche top-down/ bottom-up (délégation/avancement - mise à jour) a pour objectif de mettre en valeur les relations entre le maître d'ouvrage, le maître d'oeuvre et les sous-traitants.
Un constat
Lors du séminaire qui s'est tenu il y a quelques semaines avec les utilisateurs de CONSTELLATION plusieurs remarques ont émergées.
On peut les classer en 2 catégories:
La maîtrise d'ouvrage
Certains utilisateurs voudraient voir le détail de l'ensemble des projets pour mieux anticiper les problèmes avant qu'il n'arrive sur le terrain.
La suggestion a été proposée par des décideurs publics. Au-delà d'un suivi financier, ils doivent aussi suivre leur projet techniquement. Il existe donc de leur part une forte attente dans ce domaine.
Mais le problème n'est pas là. Tout d'abord, rien n'empêche le maître d'ouvrage de se doter d'une organisation intégrant une assistance à maîtrise d'ouvrage capable de suivre techniquement le projet. Ensuite le suivi dans le détail de chaque projet a pour conséquence d'apporter de la complexité et non des éclaircissements.
Avoir le détail signifie connaître la progression précise de chaque tâche pour chaque projet. D'une part, le maître d'ouvrage perd la vision d'ensemble sur ces projets d'autre part, il doit fournir un effort démesuré pour apprécier chaque information qui va lui être remise (vérification de la cohérence de chaque planning, vérification de la fiabilité de la remontée d'information du chantier dans le planning, vérification de l'avancement sur chaque planning, comparaison entre le planning de référence et chaque planning d'avancement...) C'est une entreprise titanesque.
Par ailleurs, l'avance ou le retard ne sont que des notions relatives, et il est préférable que le maître d'ouvrage puisse les apprécier en termes de résultat. Car un retard peut se "refaire" et une avance peu aussi se "perdre" et, il est très difficile de mesurer ce que représente la notion de retard ou d'avance en cours de chantier. Il vaut mieux mesurer l'avance ou le retard lors du passage des jalons essentiels défini en amont du chantier.
Enfin toute intervention d'un maître d'ouvrage vis à vis d'un maître d'oeuvre ou d'un sous-traitant, dans la réalisation technique du projet,conduirait à brouiller les frontières juridiques de chaque contrat. L’ingérence du maître d'ouvrage l'obligerait à assumer lui-même une partie de la direction du chantier le privant partiellement de ses recours contre le maître d'oeuvre.
Le reporting doit lui permettre de bénéficier des informations nécessaires à un instant donné pour apprécier l'état d'avancement de leur projet.
Enfin, il existe des solutions permettant un partage d'informations plus pertinent autour de nouvelles approches de communication - la 4D en fait partie (SYNCHRO & APPROCHE 4D).
La maîtrise d'oeuvre et la sous-traitance
Les maîtres d'oeuvre et les sous-traitants ont exprimé chacun selon leur position, des préoccupations identiques.
Côté maîtrise d'oeuvre, le carcan juridique leur interdit de s'immiscer dans le travail des sou-traitants. Pour autant ils doivent pouvoir les suivre et superviser leurs activités. Côté sous-traitants, la loi n'a pas aménagé les relations de faits qui existent entre eux. Contractuellement ils ne sont liés qu'au maître d'oeuvre. Il appartient au maître d'oeuvre d'être l'interface entre les différents sous-traitants. Mais lorsque la taille des projets requiert de la sous-traitance de rang inférieur (2ème voire même 3ème niveau), il faut compter plutôt sur la bonne volonté des parties prenantes que sur la loi pour gérer les interfaces entre les sous-traitant de rang égal. Et bien souvent le maître d'oeuvre se comporte comme un conciliateur au lieu d'être un arbitre et ce au détriment du projet dans son ensemble. Il lui appartient de conduire le projet et non de subir les situations de fait liés aux aléas du chantier.
Une nouvelle dimension
Face à cette difficulté, PRIMAFRANCE a décidé de retenir une approche en ligne avec la réglementation tout en facilitant le flux d'informations entre les sous-traitants de rang identique.
Le processus en "CONSTELLATION" sera révisé et ajoutera une nouvelle dimension. Il développera un axe horizontal et semi-décentralisé. La philosophie du système s'inscrit à contre-courant des idées en vogue: Il ne s'agit pas de mettre de l'information sur une plateforme collaborative et d'en structurer l'accès par des droits. Il s'agira véritablement de transférer de l'information d'un acteur à un autre via un centre de contrôle.
Le contrôle sera assuré par la maître d'oeuvre (entrepreneur principal vis à vis de ces sous-traitants) ou d'un sous-traitant (qui se comporte comme un entrepreneur principal vis à vis des sous-traitants de rang inférieur).
Les informations provenant d'un sous-traitant sera transmise via le système à un autre sous-traitant. L'objectif attendu sera de permettre une communication technique afin de préciser le travail déjà organisé en amont ou bien de gérer les problèmes sur le chantier (retard, imprévu). Mais le principe repose sur une demande et non une exigence de la part de la sous-traitance vis-à-vis du maître d'oeuvre.
Le développement du processus ainsi que celui du logiciel CONSTELLATION devrait être lancé dans les prochaines semaines.
Nous vous communiquerons de plus amples détails en fonction de l'avancement du système.
La rédaction